Ce mardi au cours de la séance de la Cour criminelle chargée des crimes économiques le public a assisté médusé à un spectacle inattendu lors des plaidoiries de la partie civile du procès de la décennie impliquant l’ancien président Aziz. Au lieu d’une coordination soignée et d’une plaidoirie cohérente, le pool d’avocats de la partie civile a offert un tableau chaotique et discordant, provoquant des émois et de la surprise dans l’assistance.
Ces avocats étaient censés représenter l’État mauritanien et leur rôle consistait à montrer l’ampleur du préjudice, tant moral que matériel, subi par le client pour lequel ils se sont constitué. La communauté attendait d’eux qu’ils demandent une compensation proportionnelle aux dommages infligés. Cependant, de façon surprenante, certains avocats ont emprunté une voie tout à fait inattendue, confondant leur rôle avec celui du Procureur de la République. Au lieu de plaider pour les droits de l’État, ils ont demandé la relaxe pour certains accusés et tenté de disculper d’autres, avançant qu’ils n’avaient fait qu’exécuter des ordres.
Le manque de coordination et d’harmonie au sein du pool était évident. Cette dissonance a finalement contraint l’avocat Yarba Mohamed Salah à intervenir pour remettre les choses en ordre. Il a souligné que les demandes formulées verbalement n’engageaient que leurs auteurs et que les demandes officielles du pool seraient remises par écrit par l’avocat Brahim Ebetty.
La phase des plaidoiries des avocats de la partie civile a été marquée par ces péripéties. Quatre avocats se sont néanmoins distingués par la pertinence et la rigueur de leurs arguments : Me Abdallahi Ould Gah, Me Abderrahmane Ould Abdi, Me Mohamed Yahya Ould Kharchi et, bien entendu, Me Yarba Mohamed Salah. Pour les autres, l’engagement semblait minimal, voire absent. Certains auraient gagné en crédibilité s’ils avaient tout simplement démissionné de leur poste, tant ils semblaient déconnectés et peu conscients de la gravité de la mission qui leur était confiée.
Ce procès, qui a déjà révélé l’ampleur des malversations et du pillage systématique durant le mandat du président Aziz, nécessitait une défense solide et cohérente. La communauté mérite mieux que ce spectacle désordonné. Les jours à venir détermineront si cette équipe d’avocats saura surmonter ses différences et offrir une représentation digne des enjeux.
Vers une redéfinition des rôles ?
La situation d’hier a suscité de nombreuses interrogations, tant parmi les observateurs que les citoyens mauritaniens. Comment est-il possible que des avocats de renom, choisis pour représenter l’État dans une affaire aussi grave, puissent présenter un front aussi désuni ? La confusion au sein du pool d’avocats pourrait-elle être le reflet d’enjeux cachés ou de pressions externes ? Ou est-ce simplement le résultat d’une préparation insuffisante ?
Les répercussions de ce désordre pourraient s’étendre bien au-delà de la simple perception de l’incompétence. En effet, en ne présentant pas un front uni, la partie civile risque de compromettre sa crédibilité et, par conséquent, la quête de justice pour le peuple mauritanien. Ce procès est l’occasion pour le pays de solder les comptes du passé, de redéfinir son avenir sur des bases saines et transparentes. Tout manquement à cette mission serait une trahison du mandat confié à ces avocats.
Certains suggèrent que des réunions d’urgence soient organisées suite à la séance d’hier pour tenter de résoudre ces divergences et redéfinir la stratégie de la partie civile. La pression est désormais à son comble, car chaque prochaine apparition devant le tribunal sera scrutée avec attention.
Il est impératif que les avocats se ressaisissent et fassent preuve de professionnalisme. La Mauritanie mérite une représentation judiciaire digne de son histoire, de ses aspirations et de la gravité des accusations portées dans ce procès.
Si certains avocats estiment ne pas pouvoir assumer pleinement leur rôle, il serait honorable de leur part de se retirer et de laisser la place à ceux prêts à défendre avec ferveur et intégrité les intérêts de l’État. Les enjeux sont trop élevés pour se permettre d’autres errements.
Ce procès est, sans aucun doute, un tournant dans l’histoire récente de la Mauritanie. Il symbolise la lutte contre la corruption et l’impunité. Espérons que, malgré les faux pas initiaux, la justice triomphera, apportant ainsi un nouvel élan de confiance et de fierté au peuple mauritanien.
quotidien de Nouakchott
Ces avocats étaient censés représenter l’État mauritanien et leur rôle consistait à montrer l’ampleur du préjudice, tant moral que matériel, subi par le client pour lequel ils se sont constitué. La communauté attendait d’eux qu’ils demandent une compensation proportionnelle aux dommages infligés. Cependant, de façon surprenante, certains avocats ont emprunté une voie tout à fait inattendue, confondant leur rôle avec celui du Procureur de la République. Au lieu de plaider pour les droits de l’État, ils ont demandé la relaxe pour certains accusés et tenté de disculper d’autres, avançant qu’ils n’avaient fait qu’exécuter des ordres.
Le manque de coordination et d’harmonie au sein du pool était évident. Cette dissonance a finalement contraint l’avocat Yarba Mohamed Salah à intervenir pour remettre les choses en ordre. Il a souligné que les demandes formulées verbalement n’engageaient que leurs auteurs et que les demandes officielles du pool seraient remises par écrit par l’avocat Brahim Ebetty.
La phase des plaidoiries des avocats de la partie civile a été marquée par ces péripéties. Quatre avocats se sont néanmoins distingués par la pertinence et la rigueur de leurs arguments : Me Abdallahi Ould Gah, Me Abderrahmane Ould Abdi, Me Mohamed Yahya Ould Kharchi et, bien entendu, Me Yarba Mohamed Salah. Pour les autres, l’engagement semblait minimal, voire absent. Certains auraient gagné en crédibilité s’ils avaient tout simplement démissionné de leur poste, tant ils semblaient déconnectés et peu conscients de la gravité de la mission qui leur était confiée.
Ce procès, qui a déjà révélé l’ampleur des malversations et du pillage systématique durant le mandat du président Aziz, nécessitait une défense solide et cohérente. La communauté mérite mieux que ce spectacle désordonné. Les jours à venir détermineront si cette équipe d’avocats saura surmonter ses différences et offrir une représentation digne des enjeux.
Vers une redéfinition des rôles ?
La situation d’hier a suscité de nombreuses interrogations, tant parmi les observateurs que les citoyens mauritaniens. Comment est-il possible que des avocats de renom, choisis pour représenter l’État dans une affaire aussi grave, puissent présenter un front aussi désuni ? La confusion au sein du pool d’avocats pourrait-elle être le reflet d’enjeux cachés ou de pressions externes ? Ou est-ce simplement le résultat d’une préparation insuffisante ?
Les répercussions de ce désordre pourraient s’étendre bien au-delà de la simple perception de l’incompétence. En effet, en ne présentant pas un front uni, la partie civile risque de compromettre sa crédibilité et, par conséquent, la quête de justice pour le peuple mauritanien. Ce procès est l’occasion pour le pays de solder les comptes du passé, de redéfinir son avenir sur des bases saines et transparentes. Tout manquement à cette mission serait une trahison du mandat confié à ces avocats.
Certains suggèrent que des réunions d’urgence soient organisées suite à la séance d’hier pour tenter de résoudre ces divergences et redéfinir la stratégie de la partie civile. La pression est désormais à son comble, car chaque prochaine apparition devant le tribunal sera scrutée avec attention.
Il est impératif que les avocats se ressaisissent et fassent preuve de professionnalisme. La Mauritanie mérite une représentation judiciaire digne de son histoire, de ses aspirations et de la gravité des accusations portées dans ce procès.
Si certains avocats estiment ne pas pouvoir assumer pleinement leur rôle, il serait honorable de leur part de se retirer et de laisser la place à ceux prêts à défendre avec ferveur et intégrité les intérêts de l’État. Les enjeux sont trop élevés pour se permettre d’autres errements.
Ce procès est, sans aucun doute, un tournant dans l’histoire récente de la Mauritanie. Il symbolise la lutte contre la corruption et l’impunité. Espérons que, malgré les faux pas initiaux, la justice triomphera, apportant ainsi un nouvel élan de confiance et de fierté au peuple mauritanien.
quotidien de Nouakchott