L’équipe nationale de football (les Mourabitounes) va disputer, ce mardi après-midi (14h GMT), son premier match dans le cadre de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations Côte d’Ivoire 2024. La veille, le sélectionneur national et le capitaine de l’équipe ont fait face à la presse, martelant avoir bien travaillé et être prêts à affronter l’équipe du Burkina Faso.
A l’occasion de la conférence de presse d’avant match, le sélectionneur national, M. Amir Abdou a remercié les ivoiriens pour l’accueil qui leur a été réservé, ainsi que pour la qualité des infrastructures.
Rentrant dans le vif du sujet, il a souligné que « c’est un match difficile ». L’adverse est de qualité. Les mourabitounes prennent les étalons au sérieux. Mais l’objectif, poursuit-il, « c’est de faire bonne figure, mieux que les dernières éditions ». Il a assuré que les principaux acteurs, ses joueurs en l’occurrence, « sont prêts et ne veulent pas louper un match ».
Amir Abdou qui a choisi la stabilité pour son groupe de 27 (tout en renforçant l’effectif), a rappelé qu’il travaille avec ses poulains depuis près de deux ans. Ils sont compétitifs. Il faut dit-il, « capitaliser sur les erreurs passées » et « faire preuve de discipline ».
Le capitaine, M. Mohamed Dellah Yali a pris la balle au rond en expliquant que « les joueurs sont confiants », qu’ils ont travaillé et veulent « faire mieux qu’avant ». Il a salué la mobilisation du public, espérant que les prestations de l’équipe soient « à la hauteur de l’engouement suscité ».
Ne maniant pas la langue de bois, le technicien admet que « c’est un match entre David et Goliath », sur le papier du moins. L’effectif burkinabè est peuplé de joueurs évoluant au très haut niveau. « C’est une équipe qui est toujours à la CAN et la moindre erreur sera fatale », relève-t-il.
Le match va se jouer sur des détails. « Ce sera un combat »… il faudra « s’appliquer au maximum pour chercher un résultat », a-t-il précisé. Le sélectionneur pense que l’entame du match va être importante et qu’il faut « une bonne gestion des émotions ».
« On est pas des magiciens, mais des travailleurs », tempère Amir Abou, qui se dit conscient « que le peuple attend beaucoup de nous (l’équipe nationale, ndlr) ».
Interpellé sur le niveau relevé du groupe et le fait que la Mauritanie est considérée comme étant le petit poucet, Amir a affirmé qu’il « y a eu des surprises durant les matchs du dimanche ». Selon lui, la Mauritanie aura des cartes à jouer, « les joueurs le savent » mais prévient qu’il « ne faut pas se gargariser ».
La Mauritanie se concentre sur la rencontre contre le Burkina, tout en ayant un intérêt pour le premier match du groupe qui a opposé l’Algérie à l’Angola. La rencontre s’est soldée par un match nul (1-1). Une victoire contre le Burkina, au stade la paix de Bouaké, permettra aux Mourabitounes de prendre une sérieuse option, pour la suite.
Lundi après-midi, l’équipe nationale a par ailleurs effectué son dernier galop, au terrain annexe du stade de la paix de Bouaké, devant les journalistes et supporteurs. Elle a aussi eu la visite du ministre de la culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, M. Ahmed Sid Ahmed Dje, en compagnie du président de la Fédération mauritanienne de Football, M. Ahmed Yahya et leurs staffs respectifs.
En outre, la Fédération mauritanienne de football a pris des dispositions pour fournir des tickets de match, à tous les mauritaniens qui feront le déplacement au stade de la paix à Bouaké, a-t-on appris.
A noter que les spéculations autour des tickets de matchs, ont fait couler encre et salive, partout en Côte d’Ivoire. Ils sont introuvables et au mieux, coutent les yeux de la tête. Des délégations entières, notamment celles du Cameroun, ont dû rester dehors faute de billets. L’Etat ivoirien, à travers son Premier ministre, a indiqué que des mesures strictes seront prises pour endiguer le phénomène.
AMI