La salle des conférences du centre de conférence africaine a abrité, ce mercredi 27 décembre, le coup d’envoi d’un atelier de formation sur l’initiative pour l’assistance juridique et la réinsertion sociale des enfants mineurs en conflit avec la loi.
Organisé par l’Association des femmes chefs de familles (AFCF), en collaboration avec l’Union Européenne (UE), cet atelier va permettre aux Ong, aux membres du système de protection communale, de la DPJE, de l’association des avocats travaillant pour des enfants en conflit avec la loi et des acteurs de la société civile, de revisiter les textes fondamentaux nationaux et internationaux signés par la Mauritanie et portant sur l’assistance juridique aux enfants mineurs en conflit avec la loi. Il s’agit donc de sensibiliser les participants sur l’arsenal juridique protégeant les enfants mineurs en conflit avec la loi dont le nombre ne cesse de croitre.
Concrètement, les 20 participants débattront des principes de l’ordonnance relative à la protection pénale, du rôle des travailleurs sociaux sur la protection des enfants en conflit avec la loi, la problématique des enfants en conflit avec la loi et conventions internationales. Les présentations des experts seront entrecoupées de séances de questions des participants et des travaux de groupes.
Dans son mot de bienvenue aux participants, la présidente d’AFCF, Mme Aminetou Mint Moctar a salué l’initiative gouvernementale de mettre en place une stratégie nationale visant à protéger les enfants, à travers l’ordonnance 2005/15 portant la protection pénale de l’enfant (OPPE), la loi rendant obligatoire l’enseignement fondamental, et les décrets sur les mesures alternatives à la détention des mineurs et sur la médiation juridique. Le tout grâce à l'appui de l'UE.
En dépit de toutes ces mesures, cependant, les enfants mauritaniens restent confrontés à des problèmes liés à l’accès à l’éducation, à la santé et à l’état civil, déplore Mint Moctar. Il s’y ajoute l’absence d’activités culturelles et sportives, facteurs importants pour l’épanouissement des enfants, note la présidente de l’AFCF qui constate sur le terrain, la démission de nombreuses familles, confrontées qu’elles sont aux dures réalités d'un monde globalisant et plein de tentations.
Pour contribuer à réduire le nombre d’enfants mineurs en conflit avec la loi, et partant à leur réinsertion sociale, l’AFCF a mis en œuvre cette session de formation, fiancée par l’UE, via son projet Etat de droit, logé au ministère de la justice.
Profitant de l’occasion, la présidente de l’AFCF a salué le partenariat fructueux avec l’Union Européenne et l’accompagnement des responsables de son projet Etat de Droit.
Pour sa part, le représentant dudit projet, Cheikh Ould Jiddou, expert en droits de l’homme a salué les efforts d’AFCF visant à assister les enfants mineurs en conflit avec la loi, à travers la formation et la sensibilisation de tous les acteurs impliqués dans ce domaine. Ce n’est pas facile, reconnaît-il mais l’important est de tenter en posant les jalons du processus.
source lecalame.info