L’hôtel Valencia de Nouadhibou a abrité, le 16 décembre 2019, un atelier d’éducation et de sensibilisation sur la réduction des IST et VIH/SIDA, au profit de partenaires migrants installés dans la capitale économique du pays. Nouadhibou est devenue une ville de migration depuis quelques années, une ville de transit pour de nombreuses populations ouest africaines en direction de l’Espagne (Europe) via le Maroc. Elle dispose à ce titre, d’un centre d'accueil de réfugiés et de migrants. Le flux avait fortement diminué avec la voie libyenne (méditerranée) vers l’Italie. Cet atelier intervient hélas, quelques jours après le naufrage au large de Nouadhibou de pirogues transportant plusieurs migrants partis de Gambie et de Guinée Bissau pour l'Espagne.
Comme on le sait, le VIH/SIDA touche en priorité les populations les plus vulnérables, et la migration peut plonger les personnes dans un état de précarité sanitaire et socio-économique qui les éloigne des messages de prévention et de l’accès aux soins. Certaines études indiquent que celle-ci influe fortement sur la dynamique de l’infection.
Organisé par Stop sida, en collaboration avec l’organisation internationale de la migration (OIM), cette rencontre a permis d’échanger avec les participants et partenaires sur le rôle essentiel des pairs-éducateurs, la prévention (situation épidémiologique, voies de transmission, facteurs de risques et de vulnérabilité, moyens de prévention et accès aux soins, l’importance de connaître son statut sérologique), d’une part, sur les principales IST (diagnostic, contamination, traitements), la lutte contre la discrimination dont sont encore fortement victimes les malades, d’autre part.
Financé par l’UE, cet atelier entre dans le cadre du projet « Initiative FFUE – Pour le renforcement de la gestion des frontières, la protection et la réintégration des migrants en Mauritanie ». Il entre dans le cadre de la célébration des festivités de la journée internationale de lutte contre le SIDA, le 1er décembre.
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