Note d’alerte
Les militants de l’Initiative de résurgence abolitionniste en Mauritanie (Ira-M) – Mauritanie sortaient, le matin du 20 avril 2020, sur l'avenue principale de la capitale Nouakchott, pour réclamer, pacifiquement, la libération de Mariem Cheikh injustement incarcérée 8 jours plus tôt. Mariem Cheikh est une blogueuse qui dénonce les dérives du système de domination ethno-tribal, sa prédation et son recours récurrent à la violence, comme unique mode de régulation des contradictions dans la société.
La police, intervenue en surnombre, s’est violemment attaquée aux militantes et militants, les a lourdement chargés, battus, par de coups de matraques, de gourdins et de bottes. Les forces de l’ordre intervenaient à bord de plus d’une dizaine de pik-up, en tenue anti-émeute. Selon un premier décompte, l’on déplore 5 blessés hospitalisés et une arrestation.
Certains souffrent de contusions au thorax, à l'abdomen, aux jambes et mains, d’autres ont subi des coups à la tête et affichent des hématomes :
- Cheikh Vall
- Abdallahi Homody
- Sidi Nagi
- Beddine Mechinou
- Mohamed Sghair
Fut également interpellée, en état de déstresse physique :
- Mama Moussa
Les images, jointes, témoignent de la grande brutalité de la coercition mais aussi de la mobilisation et du courage des activistes.
Ira-M réitère son engagement non-violent, visant à faire éclore une société égalitaire, un Etat de droit où cesseraient de prévaloir les interdictions de partis et mouvements dédiés à la défense de la dignité de l’Homme noir. Le maintien de telles exclusions, grâce à la connivence du groupe monocolore des généraux prématurés, expose le pays à l’effritement, de l’intérieur. Il en résulte un surcroît de fragilité, y compris pour nos voisins, face au péril du terrorisme. La Mauritanie, prise en tenaille, entre la pandémie du Covid-19 et la désagrégation de la citoyenneté, n’a plus les moyens de l’autoritarisme ni le souffle de la résilience sur une simultanéité de fronts. Ses partenaires - régionaux et au-delà - se doivent d’observer la plus grande vigilance, à l’endroit d’une gouvernance qui menace la stabilité et la paix.
Nouakchott, 20 avril 2020
Les militants de l’Initiative de résurgence abolitionniste en Mauritanie (Ira-M) – Mauritanie sortaient, le matin du 20 avril 2020, sur l'avenue principale de la capitale Nouakchott, pour réclamer, pacifiquement, la libération de Mariem Cheikh injustement incarcérée 8 jours plus tôt. Mariem Cheikh est une blogueuse qui dénonce les dérives du système de domination ethno-tribal, sa prédation et son recours récurrent à la violence, comme unique mode de régulation des contradictions dans la société.
La police, intervenue en surnombre, s’est violemment attaquée aux militantes et militants, les a lourdement chargés, battus, par de coups de matraques, de gourdins et de bottes. Les forces de l’ordre intervenaient à bord de plus d’une dizaine de pik-up, en tenue anti-émeute. Selon un premier décompte, l’on déplore 5 blessés hospitalisés et une arrestation.
Certains souffrent de contusions au thorax, à l'abdomen, aux jambes et mains, d’autres ont subi des coups à la tête et affichent des hématomes :
- Cheikh Vall
- Abdallahi Homody
- Sidi Nagi
- Beddine Mechinou
- Mohamed Sghair
Fut également interpellée, en état de déstresse physique :
- Mama Moussa
Les images, jointes, témoignent de la grande brutalité de la coercition mais aussi de la mobilisation et du courage des activistes.
Ira-M réitère son engagement non-violent, visant à faire éclore une société égalitaire, un Etat de droit où cesseraient de prévaloir les interdictions de partis et mouvements dédiés à la défense de la dignité de l’Homme noir. Le maintien de telles exclusions, grâce à la connivence du groupe monocolore des généraux prématurés, expose le pays à l’effritement, de l’intérieur. Il en résulte un surcroît de fragilité, y compris pour nos voisins, face au péril du terrorisme. La Mauritanie, prise en tenaille, entre la pandémie du Covid-19 et la désagrégation de la citoyenneté, n’a plus les moyens de l’autoritarisme ni le souffle de la résilience sur une simultanéité de fronts. Ses partenaires - régionaux et au-delà - se doivent d’observer la plus grande vigilance, à l’endroit d’une gouvernance qui menace la stabilité et la paix.
Nouakchott, 20 avril 2020