L’ambition de la Mauritanie est de capter 1% du marché mondial de l’hydrogène et 1,5% du marché de l’acier vert d’ici 2050, a déclaré lundi le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani.
« Ils ont signé plus d’une dizaine de protocoles d’accord, dont deux sont à un stade avancé de préparation, pour investir environ 50 milliards de dollars, avec un impact estimé sur l’économie nationale avec un taux de croissance de 10 % par an pendant 20 ans », a-t-il ajouté.
S’exprimant en marge de la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, du Forum africain et du financement du marché du carbone, M. Ould-Ghazouani a déclaré : « L’Afrique souffre d’un double paradoxe frappant : c’est le continent qui contribue le moins à la production de gaz à effet de serre et qui souffre le plus de ses effets dévastateurs ».
« C’est le continent qui a le plus grand potentiel en énergies renouvelables et le moins en termes d’approvisionnement énergétique, avec plus de 600 millions d’Africains sans accès à l’électricité, alors même que le premier objectif de l’ODD 7 est d’assurer l’accès universel à des services énergétiques fiables, durables et abordables », a-t-il souligné.
« La Mauritanie dispose d’un potentiel d’énergies renouvelables de plus de 4 000 gigawatts, dont 500 gigawatts de potentiel commercial exploitable aujourd’hui sans contrainte technique ou environnementale majeure, avec une intégration exceptionnelle entre le solaire et l’éolien », a noté M. Ould El Ghazouani lors de son discours.
Pour libérer cet énorme potentiel énergétique, « la Mauritanie, comme l’ensemble du continent africain, a besoin d’une coopération Nord-Sud plus efficace, tenant compte des contraintes spécifiques du continent, qui doit combiner les impératifs du développement et de la lutte contre le changement climatique », a-t-il déclaré.
« L’Afrique, qui abrite un sixième de la population mondiale, représente moins de 6 % de la consommation mondiale d’énergie et produit à peine 2 % des émissions mondiales combinées. Pourtant, elle possède 60 % du potentiel mondial d’énergie solaire, 40 % des minéraux stratégiques nécessaires à la décarbonisation de la planète, d’importantes ressources éoliennes et hydroélectriques et un énorme potentiel d’hydrogène vert », a-t-il ajouté.
« Elle a besoin d’un transfert de technologie, notamment par l’utilisation systématique de contenu local dans tous les projets d’infrastructure.
« Pour exploiter ce potentiel, d’énormes investissements dans les infrastructures sont nécessaires, ainsi qu’un accès équitable aux ressources financières disponibles, en particulier au financement climatique, afin de leur permettre de tirer parti des opportunités offertes par l’économie verte », a-t-il ajouté.
« Il est nécessaire d’activer le financement climatique et de le rendre plus accessible aux Africains en promouvant le marché du carbone, qui peut jouer un rôle essentiel.
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