La gravité des changements climatiques, due à l’augmentation constante de la température mondiale, menace la continuité de la vie humaine, voire la continuité de la vie en tant que telle sur toute la planète, a déclaré S.E. le Président de la République et Président de l’Union africaine (UA), Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, dans son discours à la 29e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP29), qui s’est ouverte mardi à Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan.
Il a appelé la communauté internationale à agir rapidement pour faire face au changement climatique en renforçant la coopération et la solidarité internationales et en mobilisant des fonds à la hauteur des enjeux, en tenant compte des priorités des pays les moins avancés, notamment sur le continent africain.
Voici le texte de ce discours :
«Majestés, Excellences, Altesses et Altesses.
– Excellence M. le Président de la 29e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
– Excellence M. le Secrétaire général des Nations unies.
– Mesdames et Messieurs les représentants des organisations intergouvernementales et non gouvernementales.
– Mesdames et Messieurs les représentants des organisations intergouvernementales et non gouvernementales, Mesdames et Messieurs.
Je voudrais tout d’abord féliciter et remercier Son Excellence M. Ilham Aliyev, Président de la République d’Azerbaïdjan, et à travers lui, le peuple azerbaïdjanais, pour l’accueil chaleureux et l’organisation judicieuse de la 29ème session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 29).
Je voudrais également féliciter Son Altesse Cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, Président des Émirats arabes unis, pour l’excellente organisation de la dernière session à Dubaï, et pour l’importance des résultats, tels que l’accord historique d’activer un fonds climatique mondial pour faire face aux conséquences du changement climatique, ainsi que les nombreuses annonces et promesses de financement qui l’ont accompagné.
Je voudrais également féliciter Son Excellence M. António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, et tous ses collaborateurs pour les efforts qu’ils ont déployés afin d’assurer le succès de ce sommet.
– Majestés, Excellences et Altesses.
– Mesdames et Messieurs
La gravité du changement climatique, dû à l’augmentation constante de la température de la planète, menace la continuité de la vie humaine, et même la continuité de la vie en tant que telle, sur notre planète.
Aujourd’hui, plus que jamais, l’urgence de faire face au changement climatique signifie que nous avons tous la responsabilité historique d’agir rapidement pour remédier à la situation avant qu’il ne soit trop tard.
Nous, en République Islamique de Mauritanie, malgré notre contribution marginale (0,02%) aux émissions du réchauffement climatique, vivons au quotidien les effets dévastateurs de ce changement climatique à travers le phénomène croissant de la désertification et des inondations et leurs profondes répercussions négatives qui affectent notre tissu social, menacent notre sécurité alimentaire et entravent notre développement économique.
Dans cette optique, nous avons déployé et déployons de grands efforts pour nous conformer aux exigences de l’Accord de Paris en luttant contre la désertification à travers l’initiative de la Grande Muraille Verte, en contribuant activement à la Commission Sahel Climat et en adoptant la charte de l’Initiative pour un Moyen-Orient Vert, lancée par le Royaume frère d’Arabie saoudite.
Nous avons également pris des mesures fortes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, comme l’imposition d’une taxe aux producteurs nationaux et l’investissement dans l’augmentation de la superficie des réserves marines, côtières et continentales et la restauration des terres dégradées.
Tout cela s’ajoute aux efforts considérables que nous déployons pour exploiter notre stock d’énergies renouvelables, qui dépasse les 4 000 gigawatts, ce qui nous permet de produire de l’hydrogène vert et d’augmenter la part des énergies renouvelables dans notre consommation totale d’énergie, qui a atteint 48 % cette année et devrait atteindre 60 % en 2030.
Dans ce contexte, nous réitérons notre appel aux institutions financières et aux entreprises intéressées pour qu’elles nous soutiennent dans cette entreprise.
À cet égard, je ne peux manquer de souligner que le continent africain, en tant qu’union et en tant que pays, déploie de grands efforts pour réduire progressivement le réchauffement de la planète, malgré sa faible contribution à ce phénomène. Il développe également l’utilisation des énergies renouvelables, ce qui devrait être fortement soutenu dans le domaine du renforcement de la capacité d’adaptation et de la résilience aux conséquences négatives du changement climatique.
Il est impératif de renforcer la coopération et la solidarité internationales et de mobiliser des fonds à la hauteur des enjeux, en tenant compte des priorités des pays les moins avancés, notamment sur le continent africain.
En souhaitant plein succès aux travaux de cette session, j’espère que ses résultats contribueront à renforcer et à mettre en œuvre ce qui a été annoncé lors de la session précédente, et à accélérer la mobilisation des ressources nécessaires pour assurer l’efficacité de nos efforts conjoints face aux différents défis climatiques.
Je vous remercie et que la paix, la miséricorde et les bénédictions d’Allah soient sur vous ».