Des membres du gouvernement ont commenté mercredi après-midi, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. Moktar Ould Dahi, de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, M. Sid'Ahmed Ould Mohamed et du Pétrole, des Mines et de l’Énergie, M. Abdessalem Ould Mohamed Saleh .
Dans un mot introductif, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de décret et des communications, dont l’une est relative au secteur de l’électricité et une autre à l’essor urbain de de Nouakchott.
Prenant la parole à son tour, le ministre de l’Énergie s’est appesanti sur la communication qu’il a présentée au conseil des ministres. Elle est relative au programme de transformation du secteur de l’électricité. Le ministre qui a affirmé que le développement n’est pas possible sans un accès suffisant à l’énergie, a dans un premier temps dressé un bilan peu reluisant de la situation du secteur, avant d’exposer la feuille de route que son département entend mettre en œuvre pour améliorer la gestion et le rendement du secteur.
Selon lui, le secteur est confronté à beaucoup de défis, dont un en particulier a un impact majeur sur l’état actuel des choses. Il s’agit de l’absence de vision. Il a en effet rappelé que la stratégie orientant les actions du secteur est restée la même ces 20 dernières années. La stratégie en question a été élaborée en 1998 tandis que le code de l’électricité lui, a été approuvé en 2001. Il estime que les deux ne sont plus adaptés aux réalités actuelles.
S'agissant Toujours de l’état des lieux, le ministre a évoqué le déséquilibre constaté dans la mise en œuvre du programme d’investissements. Il a déclaré qu’un milliard d’ouguiyas a été injecté sur la production et la distribution d l’électricité aux citoyens, mais essentiellement à Nouakchott et à Nouadhibou.
Il a également indiqué que le défi le plus important auquel il est confronté, reste la détérioration sans précédent de la société mauritanienne d’électricité (SOMELEC). Il a attiré l’attention qu’à travers le monde, les sociétés d’électricité sont évaluées à partir de l’indicateur technique et financer. En Mauritanie, il est passé de 77% en 2012 à 62% en 2019.
Pour ce qui est du taux de recouvrement, il est passé de 90 % à 64 % sur la même période. Ceci, poursuit le ministre, signifie que 50 % de la production de l’entreprise est perdue, gaspillée. Naturellement, cette baisse influe sur les performances financières de la société et a obligé l’Etat à augmenter son capital à hauteur de 100 milliards d’ouguiyas.
Le ministre a souligné un autre point important, le système informatique de l’entreprise. Il date du siècle dernier. A cela, s’ajoute un déséquilibre dans les ressources humaines. En effet, sur les 2400 employés de la SOMELEC, 1606 sont des travailleurs non permanents. A ce propos, il a précisé qu’un plan d’action ambitieux pour résoudre cet écart et régulariser les ayants droit est en cours de mise en oeuvre.
Ainsi, le programme d’assainissement et de transformation du secteur, ambitionne d’ici 2030, de fournir un accès à l’électricité à tous les citoyens. Afin d’y parvenir, des réformes importantes doivent être menées. Parmi elles, la révision du statut des travailleurs non permanents, la réduction de la tarification ainsi qu’un toilettage des finances de la SOMELEC. Tout ceci, conduira inéluctablement, au démembrement de la SOMELEC pour créer en lieu et place, deux nouvelles sociétés, l’une pour la production et l’autre pour la distribution, a déclaré le ministre.
Il a enfin indiqué qu’une table ronde avec les différents partenaires sera organisée prochainement.
Quant au ministre de l’Urbanisme est revenu longuement sur sa communication relative à la problématique de l’urbanisation de Nouakchott. Il a d’emblée souligné que la ville s’est rapidement étendue mais de façon anarchique. Il a avancé que Nouakchott est la plus grande ville de la région en termes de superficie mais aussi la plus petite en termes de population. Il a rappelé qu’à sa création, la ville ne s’étendait que sur un seul hectare et qu'aujourd’hui, elle s’étale sur 1200 hectares, comme le montre le schéma directeur 2019. Cette situation est le résultat des déséquilibres suivants : l'absence d'un cadre légal et réglementaire , l'expansion horizontale continue de la ville, ce qui conduit à une grande pression sur les infrastructures, une exploitation non réglementée des parcelles.
Cette expansion non encadrée, entrine la construction d’habitations dans des zones insalubres et inondables, éloigne des lieux de travail, occasionne un manque d’infrastructures de base, entre autres. Il a également attiré l’attention sur le fait, que la ville fait face à un manque criant d’espaces verts. Ils ne représentent que 0.3 % de la superficie. Il a déclaré également que la superficie des surfaces construites représente seulement 8,7% de la superficie totale de la ville.
Le ministre a énuméré plusieurs facteurs qui ont permis cette anarchie et signalé la spéculation immobilière et les occupations illégales d’espaces publics. Ces occupations peuvent se révéler très dangereuses, car elles entrainent une certaine fragilité environnementale et exposent les habitations à de nombreux risques. Il a ainsi expliqué que 53% de sa superficie totale de la ville sont situées dans des zones sablonneuses impropres à la construction d’habitations.
Un autre élément, non moins important : l’absence d'un cadre juridique et règlementaire jusqu’à une période récente. Pour le ministre le vide juridique qui n’a été comblé qu’en 2008 avec l’adoption de la loi régissant l’urbanisme. Pour en venir aux solutions, il rappelé qu’elles ont déjà été recensées à travers les orientations stratégiques du schéma directeur de l’aménagement urbain à l’horizon 2040.
La SDAU a été déclarée d’utilité publique. Elle détermine les zones préférentielles d’extension de la ville, définit le tracé d’infrastructures de réseaux (électricité, eau, de télécommunications, de transport…), définit également la localisation des équipements publics structurants. D’ici les vingt prochaines années, cette politique compte faire de Nouakchott, un moteur de développement économique à travers le renforcement de la planification urbaine et le financement d’infrastructures urbaines.
Le porte-parole du gouvernement a répondu à plusieurs questions, dont l’une relative à l’impact réel de Taazour sur les populations. Pour lui, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Soixante-dix mille familles ont bénéficié d’aides financières en deux ans seulement, alors que l’objectif de Taazour était de toucher 100 mille familles en 5 ans. Dans le cadre de ses opérations d’atténuation des effets du Covid19 sur les plus démunis, plus de 33 % de la population ont reçu une aide. Au total, près de 1 million 300 mille personnes.
En ce qui concerne l’assurance maladie, elle met en œuvre un programme qui va toucher 600 000 familles en tout. Ce dernier point est très parlant, car ce chiffre est supérieur à que ce la caisse nationale d’assurance maladie a déjà réalisé de sa création à nos jours.
Enfin, le porte-parole a déclaré que les interventions de Taazour sont localisées dans les zones marginalisées afin de réduire les inégalités et les discriminations, à travers la construction d’écoles, de dispensaires, de barrages et de fournitures d’eau potable.
Elle a également fait des interventions majeures dans des zones où règnent l'injustice, la marginalisation et les victimes de l'esclavage, en construisant des écoles, des dispensaires, des barrages et en fournissant de l'eau... Notant qu'il s'agit d'un des engagements de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, pour résoudre le problème de l'injustice et de l'exclusion et les vestiges des effets de l'esclavage, à partir d'un accompagnement permanent de ces derniers et d'intervention en cas de catastrophes.
AMI
Dans un mot introductif, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de décret et des communications, dont l’une est relative au secteur de l’électricité et une autre à l’essor urbain de de Nouakchott.
Prenant la parole à son tour, le ministre de l’Énergie s’est appesanti sur la communication qu’il a présentée au conseil des ministres. Elle est relative au programme de transformation du secteur de l’électricité. Le ministre qui a affirmé que le développement n’est pas possible sans un accès suffisant à l’énergie, a dans un premier temps dressé un bilan peu reluisant de la situation du secteur, avant d’exposer la feuille de route que son département entend mettre en œuvre pour améliorer la gestion et le rendement du secteur.
Selon lui, le secteur est confronté à beaucoup de défis, dont un en particulier a un impact majeur sur l’état actuel des choses. Il s’agit de l’absence de vision. Il a en effet rappelé que la stratégie orientant les actions du secteur est restée la même ces 20 dernières années. La stratégie en question a été élaborée en 1998 tandis que le code de l’électricité lui, a été approuvé en 2001. Il estime que les deux ne sont plus adaptés aux réalités actuelles.
S'agissant Toujours de l’état des lieux, le ministre a évoqué le déséquilibre constaté dans la mise en œuvre du programme d’investissements. Il a déclaré qu’un milliard d’ouguiyas a été injecté sur la production et la distribution d l’électricité aux citoyens, mais essentiellement à Nouakchott et à Nouadhibou.
Il a également indiqué que le défi le plus important auquel il est confronté, reste la détérioration sans précédent de la société mauritanienne d’électricité (SOMELEC). Il a attiré l’attention qu’à travers le monde, les sociétés d’électricité sont évaluées à partir de l’indicateur technique et financer. En Mauritanie, il est passé de 77% en 2012 à 62% en 2019.
Pour ce qui est du taux de recouvrement, il est passé de 90 % à 64 % sur la même période. Ceci, poursuit le ministre, signifie que 50 % de la production de l’entreprise est perdue, gaspillée. Naturellement, cette baisse influe sur les performances financières de la société et a obligé l’Etat à augmenter son capital à hauteur de 100 milliards d’ouguiyas.
Le ministre a souligné un autre point important, le système informatique de l’entreprise. Il date du siècle dernier. A cela, s’ajoute un déséquilibre dans les ressources humaines. En effet, sur les 2400 employés de la SOMELEC, 1606 sont des travailleurs non permanents. A ce propos, il a précisé qu’un plan d’action ambitieux pour résoudre cet écart et régulariser les ayants droit est en cours de mise en oeuvre.
Ainsi, le programme d’assainissement et de transformation du secteur, ambitionne d’ici 2030, de fournir un accès à l’électricité à tous les citoyens. Afin d’y parvenir, des réformes importantes doivent être menées. Parmi elles, la révision du statut des travailleurs non permanents, la réduction de la tarification ainsi qu’un toilettage des finances de la SOMELEC. Tout ceci, conduira inéluctablement, au démembrement de la SOMELEC pour créer en lieu et place, deux nouvelles sociétés, l’une pour la production et l’autre pour la distribution, a déclaré le ministre.
Il a enfin indiqué qu’une table ronde avec les différents partenaires sera organisée prochainement.
Quant au ministre de l’Urbanisme est revenu longuement sur sa communication relative à la problématique de l’urbanisation de Nouakchott. Il a d’emblée souligné que la ville s’est rapidement étendue mais de façon anarchique. Il a avancé que Nouakchott est la plus grande ville de la région en termes de superficie mais aussi la plus petite en termes de population. Il a rappelé qu’à sa création, la ville ne s’étendait que sur un seul hectare et qu'aujourd’hui, elle s’étale sur 1200 hectares, comme le montre le schéma directeur 2019. Cette situation est le résultat des déséquilibres suivants : l'absence d'un cadre légal et réglementaire , l'expansion horizontale continue de la ville, ce qui conduit à une grande pression sur les infrastructures, une exploitation non réglementée des parcelles.
Cette expansion non encadrée, entrine la construction d’habitations dans des zones insalubres et inondables, éloigne des lieux de travail, occasionne un manque d’infrastructures de base, entre autres. Il a également attiré l’attention sur le fait, que la ville fait face à un manque criant d’espaces verts. Ils ne représentent que 0.3 % de la superficie. Il a déclaré également que la superficie des surfaces construites représente seulement 8,7% de la superficie totale de la ville.
Le ministre a énuméré plusieurs facteurs qui ont permis cette anarchie et signalé la spéculation immobilière et les occupations illégales d’espaces publics. Ces occupations peuvent se révéler très dangereuses, car elles entrainent une certaine fragilité environnementale et exposent les habitations à de nombreux risques. Il a ainsi expliqué que 53% de sa superficie totale de la ville sont situées dans des zones sablonneuses impropres à la construction d’habitations.
Un autre élément, non moins important : l’absence d'un cadre juridique et règlementaire jusqu’à une période récente. Pour le ministre le vide juridique qui n’a été comblé qu’en 2008 avec l’adoption de la loi régissant l’urbanisme. Pour en venir aux solutions, il rappelé qu’elles ont déjà été recensées à travers les orientations stratégiques du schéma directeur de l’aménagement urbain à l’horizon 2040.
La SDAU a été déclarée d’utilité publique. Elle détermine les zones préférentielles d’extension de la ville, définit le tracé d’infrastructures de réseaux (électricité, eau, de télécommunications, de transport…), définit également la localisation des équipements publics structurants. D’ici les vingt prochaines années, cette politique compte faire de Nouakchott, un moteur de développement économique à travers le renforcement de la planification urbaine et le financement d’infrastructures urbaines.
Le porte-parole du gouvernement a répondu à plusieurs questions, dont l’une relative à l’impact réel de Taazour sur les populations. Pour lui, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Soixante-dix mille familles ont bénéficié d’aides financières en deux ans seulement, alors que l’objectif de Taazour était de toucher 100 mille familles en 5 ans. Dans le cadre de ses opérations d’atténuation des effets du Covid19 sur les plus démunis, plus de 33 % de la population ont reçu une aide. Au total, près de 1 million 300 mille personnes.
En ce qui concerne l’assurance maladie, elle met en œuvre un programme qui va toucher 600 000 familles en tout. Ce dernier point est très parlant, car ce chiffre est supérieur à que ce la caisse nationale d’assurance maladie a déjà réalisé de sa création à nos jours.
Enfin, le porte-parole a déclaré que les interventions de Taazour sont localisées dans les zones marginalisées afin de réduire les inégalités et les discriminations, à travers la construction d’écoles, de dispensaires, de barrages et de fournitures d’eau potable.
Elle a également fait des interventions majeures dans des zones où règnent l'injustice, la marginalisation et les victimes de l'esclavage, en construisant des écoles, des dispensaires, des barrages et en fournissant de l'eau... Notant qu'il s'agit d'un des engagements de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, pour résoudre le problème de l'injustice et de l'exclusion et les vestiges des effets de l'esclavage, à partir d'un accompagnement permanent de ces derniers et d'intervention en cas de catastrophes.
AMI