« Le déploiement des Maliens, des Nigériens et des Burkinabé de la force G5 Sahel a débuté ce matin », a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel français Marc-Antoine, qui coordonne avec une centaine d’hommes de Barkhane cette première opération de la force africaine de soldats de cinq pays de la région (Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Tchad).
L’opération anti-jihadiste française au Sahel Barkhane (4.000 hommes) va apporter aux quelques centaines de troupes maliennes, burkinabé et nigériennes engagées dans cette première phase, « du conseil et de l’accompagnement » sur le plan aérien et un appui de l’artillerie, a ajouté le militaire français depuis une base avancée dans la région d’In-Tillit (centre du Mali).
Cette première opération, baptisée « Hawbi », est « une démonstration de force pour reprendre pied dans une zone délaissée par les Etats », aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, « en entravant la liberté de mouvement dont bénéficient plusieurs groupes armés depuis des mois », a souligné le lieutenant-colonel Marc-Antoine.
« L’objectif in fine est de faire monter cette force G5 Sahel en puissance pour qu’elle puisse se réimplanter dans les zones transfrontalières de façon autonome », a-t-il ajouté.
La force conjointe doit atteindre d’ici mars 2018 sa pleine capacité de 5.000 hommes, répartis en sept bataillons: deux pour le Mali et le Niger, et un pour le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie. Les soldats ne se mélangeront pas, à part pour quelques officiers de liaison.
Ce nouveau dispositif vise à combler les lacunes des dispositifs militaires nationaux et multinationaux dans la région du Sahel, au sud du Sahara.
Elle est devenue un important foyer pour les groupes extrémistes, notamment depuis que la Libye a sombré dans le chaos en 2011, que la secte Boko Haram s’est étendue au Nigeria et que des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda se sont emparés du nord du Mali en 2012.
source maliactu.net