Les braqueurs de l’agence BMCI cravatés
Trois des quatre braqueurs de l’agence BMCI du Centre émetteur ont été alpagués, vendredi21 Avril, par la Brigade de Recherche du grand Banditisme (BRB) du Commissariat Spécial de Police Judiciaire (CSPJ). Les limiers de la police ont mis la main sur une partie du montant dérobé, soit 20 millions, sur les 29.270.000 subtilisés lors du braquage, en pleine journée, à Nouakchott. Les armes et le véhicule qui ont servi pour l’opération ont été confisqués. Le quatrième braqueur est toujours en cavale.
Premier interpellé, Abdallahi ould Maouloud, 21 ans. Sans emploi et de mère de nationalité russe, Abdallahi s’active dans le travail humanitaire, via Besmat Kheir, une ONG fondée par des jeunes. Au cours de l’arrestation, les policiers ont découvert le véhicule de type « Avensis » volé qui a servi à l’opération, et les deux armes utilisées par les braqueurs : un Mauser et un pistolet. On a également trouvé les masques utilisés et une voiture neuve blanche, de type « Auris », achetée avec l’argent volé. Le deuxième braqueur est gérant d’une usine de production de glace. Il est interpellé vers quatorze heures, dans le quartier « E-Nord », tandis que le sous-officier de l’armée de l’air, réputé chef du gang, sera arrêté à Bouhdida, juste après la prière du crépuscule. Les braqueurs passent bientôt aux aveux. Ils reconnaissent avoir confisqué, à un automobiliste, 400 000 UM, sous la menace d’armes, près de la zone universitaire, au moment où le président de la République animait sa dernière conférence de presse.
C’est sous un important dispositif de sécurité que les trois auteurs du braquage sont conduits, dimanche 23 Avril, en début de journée, par les services du CSPJ, sur les lieux de leur forfait, pour la reconstitution des faits qu’on rappellera ici succinctement. Vendredi 7 Avril, vers midi, le gang fait irruption dans l’agence de la BMCI de Tevragh Zeina, au quartier dit « Centre émetteur » et s’empare de 29.270.000 UM, avant de prendre la poudre d’escampette. Opération spectaculaire à Nouakchott. Les premiers suspects appréhendés réfutent toute participation à l’opération et sont bientôt relâchés, faute de preuve. La commission d’enquête, constituée des commissaires de police de Tevragh Zeïna 1, Sebkha 2 et Ksar 2, tâtonne et s’enlise. Mieux imprégnée de la pègre nouakchottoise et forte de lumineuses enquêtes, la BRB est appelée en renfort pour pallier aux insuffisances des premiers enquêteurs qui s’étaient focalisés sur les multirécidivistes.
Les auteurs présumés se trouvent, actuellement, sous l’autorité du Parquet général, au CSPJ et seront déférés au terme des procédures de l’enquête. L’identité du dernier membre du gang encore en fuite est connue. « Son arrestation n’est qu’une question de temps », affirme la police.
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Arrestation de dealers et consommateurs de drogue en 2016 : Bilan effarant
L’Office national de lutte contre la drogue, les substances et produits psychotropes a révélé, jeudi, le bilan de son action, lors de l’année écoulée. Le chef de cet office-bureau, le commissaire Abdel Vetah ould Hababa, a annoncé, dans un entretien radiophonique, que son bureau a transmis, au Parquet général, un total de 253 dossiers où sont incriminés 111 étrangers, en majorité ressortissants des pays voisins, et 376 mauritaniens.
Parmi les étrangers 27 maliens, 30 sénégalais, 3 gambiens, 14 ivoiriens, 8 guinéens, 3 ghanéens, 1 français, 7 marocains, 1 togolais, 3 chinois, 2 sierra-léonais, un bissau-guinéen, 2 béninois, 2 nigérians et 4 camerounais. Au rayon des quantités saisies de drogue et de produits psychotropes : 115 kgs de cocaïne, 4990 kgs de haschich, ainsi que d’importantes quantité d’alcool, notamment local, interdit par la législation mauritanienne. 8 véhicules ont été saisis, deux motocyclettes, un canot, ainsi que 2.446.000 UM et 397.215 FCFA.
Le commissaire a mis en garde contre les comprimés dopants, précisant qu’ils constituent un grand danger pour les adolescents. Le Droit répartit les drogues en deux catégories, informe-t-il : certaines très dangereuses et d’autres moyennement dangereuses, différemment sanctionnées par la loi. Abdel Vettah a souligné que le pays, point de passage pour les drogues dures à destination du Moyen-Orient et de l’Europe, ne constitue cependant pas un pays de consommation. Mais il accuse certains étrangers de vouloir promouvoir un marché de consommation pour les produits psychotropes qu’ils introduisent, à dessein, en Mauritanie. Et de constater leur utilisation grandissante, au sein de notre jeunesse, ajoutant que certains recourent à divers parfums de femme pour se saoûler.
Rassemblés par KAAW THIERNO
source lecalame.info